Coup d'Etat du 2 décembre 1851 Militaires récompensés et civils tués

Nom donné couramment au coup d'Etat exécuté, le 2 décembre 1851, par Louis Napoléon, alors président de la République française. Hanté par le rêve d'une restauration napoléonienne, qu'il avait tenté de réaliser déjà à Boulogne et à Strasbourg, le prince Louis Napoléon se voyait, une fois président de la République, à portée de sa suprême ambition : l'Empire, avec sou gouvernement personnel. L'Assemblée était divisée, impopulaire ; elle avait voté la mutilation du suffrage universel ; elle n'avait pour elle ni le peuple ni l'armée. Le prince fit déposer, pour séduire le premier, un projet de loi rétablissant le suffrage universel ; pour être le maître de la seconde, il destitua Changarnier, commandant de la garnison de Paris, s'entoura de généraux, donna le ministère de la guerre à Saint-Arnaud, la préfecture de police à Maupas, qui lui étaient dévoués.