Aboutissement d'un long travail de déchiffrage, de traduction et de saisie informatique, la publication des actes de baptêmes et de mariages des chapelles luthériennes des ambassades de Suède et du Danemark à Paris résulte des travaux de Mme Janine Driancourt-Girod, docteur ès-lettres, sur les communautés d'ambassades suédoises et danoises qui existèrent à Paris du début du 17e siècle au Premier Empire.
Le premier raconte l'aventure de la découverte progressive de ces 6 registres, seuls paroissiaux échappés à de multiples dangers, d'abord de la Révolution française, puis de l'incendie de l'Hôtel de Ville de Paris en 1870.
Il décrit la naissance et le développement de ces deux communautés luthériennes, protégées par leur statut diplomatique, mais regroupant de nombreux étrangers, surtout germanophones, venus s'installer à Paris comme simples artisans ou comme prestigieux artisans d'art (ébénistes, joailliers, carrossiers, couturiers, marqueteurs, tabletiers, artistes) ou visiteurs de passage (grands seigneurs, diplomates, étudiants en Sorbonne), ou encore acteurs de la vie à Paris sous l'Ancien Régime et jusqu'à l'Empire (banquiers, officiers d'armée ou d'administration….) .
Parmi eux, de nombreux Alsaciens et Allemands, des Suisses, des Suédois… qui attestent comme parents, époux, parrains, marraines, témoins, leurs origines, leurs métiers, leurs résidences, leurs titres : Necker, Staël, Oeben, Riesener, Fersen, Oberkampf, Ruggieri, Haussmann…. sans oublier deux pasteurs Gambs et Görike des chapelles suédoises et danoises qui jouèrent un rôle décisif. Les deux seuls ministres chrétiens qui, pendant la Révolution française, eurent le courage d'officier en mariant et baptisant et en sauvegardant les registres.